Je vous en prie, ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter, je ne le surmonterai jamais.
Je vous en prie, ne me dites pas qu'elle est mieux là où elle est maintenant, elle n'est pas ici auprès de moi.
Je vous en prie, ne me dites pas qu'elle ne souffre plus, je n'ai toujours pas accepté qu'elle ait dû souffrir.
Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens, à moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant.
Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir, le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser.
Je vous en prie, ne me dites pas "au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années", selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir?
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés.
Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez d'elle.
Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant.
Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant.
Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer.
(Rita Moran).
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Je me suis permise d'emprunter ses écrits car elle le dit mieux que moi.
Il faut se reconstruire petit à petit, les obstacles sont là tous les jours, le chemin est long mais nous sommes courageux, nous avons la rage de continuer, de croire encore au futur qui peut nous apporter de la joie, du bien-être, du bonheur tout simplement avec tous ceux qui nous entourent et que nous remercions tous les jours.